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Aurélie Aubert à la boccia, Marie Patouillet en cyclisme sur piste, Emeline Pierre en natation. Si ces athlètes françaises sont désormais connues du grand public, c’est parce qu’elles se sont illustrées en remportant une médaille d’or aux Jeux paralympiques. C’est peut-être aussi parce qu’elles ne sont que trois femmes – à la veille de la fin des compétitions – à avoir obtenu le titre, alors que leurs homologues masculins sont au nombre de quatorze, ce qui nécessiterait un tout autre effort de mémorisation ! Ce bilan est à l’image du mouvement handisport en France, dont l’apparente mixité masque de profonds contrastes.
Annoncée comme un engagement fort des Jeux de Paris, la parité a été quasi respectée pendant la quinzaine olympique toutes nationalités confondues (49 % de femmes qualifiées) et n’a pas été loin de l’être durant la séquence paralympique (46 %). C’est vrai aussi pour l’équipe de France engagée aux JO. Mais le tableau est moins flatteur pour la délégation tricolore paralympique, qui rassemble 155 hommes pour 82 femmes, soit 34 %.
« Il faut faire mieux encore, c’est certain, mais la situation a progressé depuis Tokyo, où notre délégation ne comptait que 27 % de femmes », rappelle Caroline Grandclément, conseillère haute performance paralympique au sein de l’Agence nationale du sport. D’autant que le Comité paralympique et sportif français (CPSF) a décidé de porter l’objectif à 40 % pour les prochains Jeux, en 2028.
Zéro championne parmi les Bleues handisport à Tokyo, trois à Paris… « Une jeune génération est en train d’éclore, il faut les attendre à Los Angeles », anticipe Marie-Amélie Le Fur, la présidente du CPSF. « Avoir une délégation paritaire, c’est un levier de performance. Quand on regarde le top 5 des nations paralympiques, ce sont des nations où vous avez 50 % d’hommes et 50 % de femmes, insiste-t-elle, sans nier la réalité. On a moins de pratique parasportive féminine que masculine, et ça se retrouve au niveau de l’équipe de France paralympique. »
A la tête de ces pays se dresse la Chine, 84 médailles d’or sur cette édition 2024, et une délégation majoritairement féminine (56 %). A la deuxième place campe le Royaume-Uni, 45 titres, et un collectif d’athlètes comprenant 46 % de femmes. « Assurer l’équité dans la pratique du sport est depuis longtemps l’un des fondements de nos politiques sportives, on en est assez fiers, même si nous avons encore des progrès à faire », commente David Clarke, président de British Paralympics, le mouvement paralympique britannique.
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